L’Être derrière l’Iceberg

Le 16 juin 1980, je fus baptisée du prénom Véronique, Bacci de mon patronyme, mais mon âme s’est très vite appelée Lucy Dayrone, tandis que ma profession d’occultiste m’a assigné avec le temps le pseudonyme de Ange de Gaïa. Voici donc mes trois noms de plumes, représentant mes trois facettes : naïveté, romantisme, spiritualité. Mélange enrubanné par ma passion pour la couture, la nature, et bien d’autres richesses fascinantes que le monde peut offrir à ma curiosité.

Viscéralement Poétesse, c’est à l’écriture que j’ai décidé de dédier ma vie, désormais. Cet amour a toujours côtoyé mon attrait pour le Mystère dans lequel j’ai baigné depuis toujours. Née chrétienne, mon adolescence fut bercée par la Wicca et la Sorcellerie Traditionnelle, puis je me suis initiée au neo-Druidisme, à la Haute Magie, au HooDoo Californien. Aujourd’hui totalement détachée de tout choix philosophique ou religieux, je me considère comme une métisse spirituelle.

Le cinéma et la musique sont également des arts que j’aime énormément, vous pourrez découvrir sur mon site des billets de blog concernant les films et les albums que j’ai le plus aimés, tout en passant par mes aventures couturières.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit, toutes sortes de choses. L’acte d’écrire est de mon point de « vie » un mouvement nécessaire, comme la respiration l’est pour le corps. L’onirisme est le moteur principal de mes écrits, d’ailleurs nombre de mes textes sont issus de mes rêves nocturnes ou errances diurnes. Je mêle dans mes livres ce que j’aime le plus : le Romantisme, époque et mouvement poétique qui m’est très cher, le surréalisme, l’onirisme, l’occultisme, la divination, la spiritualité, tout cela sublimant les rimes et cascades de vers libres que j’offre à la prose.

Détachement de la banquise

« Ouvre ta propre maison d’édition et édite-toi ! »
C’est ce que m’avait dit une dame bien avisée lorsque je lui parlais de mon ressenti envers les maisons d’édition traditionnelles et leur façon de traiter les auteurs et leurs oeuvres. Je ne voulais pas passer au rouleau compresseur, n’être qu’un nom de plus sur un catalogue, que mes écrits ne soient que des statistiques dans un catalogue annuel.
Alors, je l’ai fait.

Naissance d’un iceberg

C’était en 2004, année où ma maison a vue le jour, sous forme associative d’abord. J’étais Présidente et ma soeur m’avait prêté sa signature pour être Trésorière. Sur la papier, voir écrit « Iceberg Editions » était quelque chose ! C’était comme un sentiment d’accomplissement, comme une évidence. Iceberg, bien sûr, c’était pour illustrer cette partie immergée que personne ne voit, ainsi que pour lier mon amour des pôles car mon « pseudo » était (et est toujours) Ice.

J’ai utilisé mon roman « Althéa » pour tester les rouages de la maison, mais j’avais bien trop de difficultés à me servir moi et moi seule comme on me l’avait conseillé. Alors, j’ai décidé d’éditer les copains ! Quelques bénévoles se sont joint à l’aventure de façon évènementielle, et j’ai poussé plus loin pour éditer des auteurs sur envoi de manuscrits. Je crois bien que c’est là que j’ai perdu pied.

J’avais un emploi à plein temps à l’époque, un amour naissant, et mes propres écrits à faire naître. J’étais de plus en plus seule à la barre et le format associatif limitait grandement l’évolution de la maison. Je manquais de temps, de professionnalisme, mais plus encore de moyens financiers. La fermeture fut alors inévitable et eut lieu en 2008.

Roi blanc de mes océans de papier

J’ai recommencé à avoir du temps pour moi, pour écrire, vivre d’autres aventures, et voir mon esprit s’affirmer dans le désir de prendre en main mes écrits. J’ai retenté le format associatif en 2015 mais ce fut tué dans l’oeuf. Le flot de la vie m’envoyait encore quelques années parmi les torrents. Que faire ? J’ai la liberté dans le sang et l’auto-édition en passion ?!
Nous sommes en 2022. Alors que les moeurs ont évolués et que les maisons d’éditions et impressions à la demande pullulent sur Internet, j’en suis encore à me poser la question de savoir si cela n’est pas prétentieux de s’éditer soi-même. Finalement je brise cette dernière barrière au mois du juillet et Iceberg Editions voit à nouveau le jour sous forme de micro-entreprise. Je test ces nouveaux rouages pendant une petite année, j’étudie le format numérique et le milieu de l’édition.

En 2023, je publie mes livres dédiés à l’ésotérisme et mes recueils de poésies. C’est un succès !

Une maison pas comme les autres

Jadis, j’éditais des ouvrages d’onirisme, de fantasy, de science-fiction et de poésie, ligne éditoriale très appréciée à l’époque. Désormais, j’ai axé cette ligne sur l’occultisme, la spiritualité, l’onirisme et la poésie. Les jeux divinatoires font également partis de l’aventure, au même titre que quelques produits originaux liés aux ouvrages, comme l’Artisanat Sorcière ou la papeterie.

Si l’on m’a toujours targué d’idéaliste, j’estime que cela n’est ni plus ni moins qu’un compliment. L’idéalisme n’est pas un enfant fou de la réalité, mais bien un sage à suivre dans les méandres du nivellement par le bas. Il est vrai que je suis un peu décalée (pour ne pas dire beaucoup) avec l’époque actuelle, les réseaux sociaux, l’assourdissant cri des algorithmes fous, mais ce que j’essaie de faire est d’offrir à ces décennies des créations authentiques, profondes, puissantes, en tous les cas poétiques.

Merci pour votre attention.

Ice
Fondatrice de Iceberg Editions